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Mr et Mme Très Bien Elevés
1 février 2008

L'amouuuur

L'amour, les petites fleurs, les niaiseries... Des inepties. Très peu pour moi. Comment s'oublier à ce point? Et l'orgueil? Et la Merteuil-attitude?

J'ai longtemps pensé que l'on ne m'y prendrait pas, avant.
Avant.
Avant de réaliser que c'était tout ce qui me manquait. Que c'était tout et que cela me manquait. J'étais vide et j'en souffrais.

Avant de comprendre qu'il était temps d'arrêter de m'en passer. On ne vit pas seul, non. Pourtant je le souhaitais. Je voulais vivre seule pour prouver aux autres que je n'avais pas besoin d'eux, car personne ne m'avait aidée. Je voulais vivre seule pour montrer aux autres que l'on pourrit seul, une fois crevé.
Souffrir, c'était me venger.
C'était leur montrer qui était le plus fort.
C'était me faire mal pour ne pas leur montrer.

Souffrir orgueilleusement était ma seule façon d'aimer.

J'ai souffert pour un homme que j'admirais. Il savait qu'il n'était pas pour moi, il ne comprenait pas ce que je lui trouvais. J'ai aimé un égoïste qui, généreusement, m'en  prévenait. J'étais malade de ne pas réussir à relever le défi qu'il m'imposait malgré lui, le forcer à m'aimer, désespérément. Non. J'étais sa pute, sa pute précoce à dépuceler. Il m'a formée. Ahahah! Je l'ai quitté, le coeur soulagé, après l'avoir trompé. Il se trompait, il ne voulait plus aimer, et il me trompait. Il me maintenait dans l'ombre d'un toutes-les-deux-semaines glauque. Sans regret. Ce n'était pas un salaud, juste un égoïste qui m'a fait voir la vie en noir intense et m'a emmenée voyager du côté de chez Houellebecq. Son univers était sombre, sa musique aussi, et cela me transportait. J'ai en quelque sorte expulsé mes souffrances rentrées avec mon hymen déchiré. La complaisance était finie, la réalité m'investissait. Je crois que j'aimais être bafouée. Sans aucun doute. Ne le juge pas, mon amour, ce n'était pas un monstre. Il était une étape nécessaire pour ne plus être fascinée par les salauds.

Il était l'étape ultime vers toi. Il t'avait annoncé, il m'avait dit qu'il ne me méritait pas, il m'avait dit que je trouverai quelqu'un qui saurait m'aimer, qui ne serait pas détruit comme lui et incapable d'aimer.
Il m'a conduit vers toi. Il m'a incité à le tromper.
Je t'ai trouvé.
Tu es ce dont j'ai toujours rêvé, sans pouvoir jamais l'espérer.
La gentillesse et la tendresse, l'attention et la disponibilité, l'écoute, l'ouverture d'esprit et la confiance, la joie et l'optimisme. Les regards si touchants, si rassurants, si confiants. Les caresses d'une douceur inouïe, les massages de bourrin, les mille baisers passionnés.
Si tu n'avais pas été là, où me serais-je perdue?
Je ne me serais pas lovée dans tes bras, je n'aurais pas réchauffé mes mains gelées sur ta peau chaleureuse et je n'aurais pas caressé pendant des heures ton visage amoureux...
Tu es mon repère et tu me fais relativiser mes peurs et mes angoisses. Je me fiche de mourir depuis que je suis à tes côtés, je me fiche de souffrir si c'est pour t'aider, je me fiche de mon passé. Je veux être digne de toi, je veux me dépasser pour t'impressionner, je veux vivre simplement avec toi.
Tu combles tous mes manques, tu as versé tant d'amour dans mes fissures que je ne connais plus que toi, tu m'as envahie... Ta musique si pleine de toi, que j'aime parce qu'elle te fait apparaître quand tu n'es pas là, tes mots si drôles et émouvants, tes phrases si longues qu'elles surpassent les miennes, ton esprit que j'admire, tes onomatopées rigolotes, tes poils dans le lavabo...
Je te dois mon bonheur, tu m'as donné les matériaux nécessaires à ma reconstruction, et tu as su effacer toutes les incertitudes... Tout ira bien, puisque je suis avec toi. Tout a été bien, puisque tout m'a conduit jusqu'à toi.
Je t'aime. OUI, je veux me pacser avec toi.
Oui, je me marierai avec toi. Oui, je veux des enfants de toi. Des bouts de toi en moi, que je chérirai comme s'ils étaient toi.
Je n'ai qu'un espoir. Un souhait. Un voeu. Le même que toi.

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Commentaires
M
> L'Eronaute: Presque prêts! <br /> <br /> >Cara Mia: Bienvenue ici! Ravie que ces écrits vous touchent...<br /> <br /> > Oxanne: Wouhhhh! (son correspondant à un rougissement ravi de ma part!) Je tremble, je frémis, je pâlis à cette pensée! Farouche, dites-vous? Wouuuuuuhhhhhh! Je me livre à vos dents!
O
Quelqu'un a parlé de jaretière je crois!<br /> On a une tradition chez nous, c'est de l'enlever avec les dents!<br /> Je me porte donc farouche volontaire attitrée pour cette tache pleine de subtilité qui nécessite une grande expérience.
C
Qui me touche évidemment... J'en suis restée à l'étape première, celles des fissures orgueilleuses que l'on tente tant bien que mal de combler en s'entêtant de défis absurdes. Pas de promesses. L'autre que l'on adore et déteste, qui nous possède, planté en nous comme un étendard ! Alors je ne sais si ces mots doux viendront un jour sur mes lèvres ou sous ma plume, la vraie, pas la fictive, mais cette belle déclaration m'y a fait croire un peu...<br /> Bises et merci pour les paroles déposées chez moi.
M
Eh bien je dois dire qu'après plusieurs jours à essayer de répondre avec brio et créativité à ton dernier commentaire, chère coquille, là, cette fois, je sèche. Alors, euh...<br /> T'es bonne! voilà.
S
Rah la la!!!<br /> De la déclaration??<br /> Mon Dieu, mais c'est beaucoup plus que ça... <br /> <br /> Si en plus il laisse des poils dans le lavabo, plus aucun poids ne l'empêchera de léviter à 3 mètres du sol (enfin, ou 2m50, dépend de votre hauteur sous plafond) quand il lira et relira ces beaux mots d'amour.
Mr et Mme Très Bien Elevés
Mr et Mme Très Bien Elevés

Elle s'offre à lui... Il est à elle. Ils sont libertins. Ils ne se gêneront pas pour exciter même les bien-pensants.
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