Danse la Scive...
Morsure cannibale, ivresse tribale, je me dresse, fatale. Les mots coulent et se déroulent le long de ma gorge, jeu d'or, je dors sur les cendres brûlantes et enivrantes, j'insuffle et je respire le souffle du désir, la pression légère qui tourne, ma tête chavire, l'épaule moelleuse accueille mes onctueux soupirs...
La main danse, je pense à la transe qui encense l'air ciselé par les doigts fins et ailés... Le regard se fait noir, les pensées se déclinent en dentelles mutines, l'ombre sombre dans les délices du vice plein de malice, j'envie le répit des gens interdits. L'air du soir aère et sépare quelques boucles lascives sur une épaule alanguie et pensive. Le tissu s'envole, les mains cajolent, j'en raffole. Je crie. Minuit.